Exposition au "Salon des Artistes Français et de la Société Nationale des Beaux-Arts", juin 1927

Dans son édition du 25 juin 1927, la "Revue du vrai et du beau" (sous la plume d'un certain Raymond Sélig) se fait l'écho du "Salon des Artistes Français et de la Société Nationale des Beaux-Arts". C'est dans les salles réservées à la sculpture que le critique d'art semble goûter son plaisir. Non qu'il n'apprécie la peinture, mais, à ses yeux, la sculpture reste l'art difficilement accessible, "l'art créateur par excellence où il faut vraiment le feu sacré".

Raymond Sélig s'arrête sur l'exposition des oeuvres d'Auguste Biaggi qu'il qualifie d'"importante et de particulièrement intéressante". Entre autres oeuvres remarquées, "Le lieur de fagots" "d'une exécution simple et puissante, au relief vigoureux, aux masses remarquablement équilibrées....Puis cette statuette en marbre de la "Douleur" qui est une oeuvre tout à fait digne d'attention. Cette jeune femme nue, prostrée, la figure enfouie dans sa chevelure est modelée avec infiniment de souplesse et de délicatesse ; la pose pleine d'abandon est extrêmement harmonieuse et le rythme des lignes est on ne peut plus heureux...C'est là, certainement, une des meilleures sculptures du Salon".

"J'ai déjà eu l'occasion de dire ici combien je goûtais le style de ce sculpteur. On rencontre peu de talents aussi souples que le sien. L'on retrouve dans ses oeuvres un souvenir du grand Dalou, qui fut son maître, mais l'on y admire aussi, outre une grande science de métier, un accent qui est bien propre à Auguste Biaggi et qui rend sa sculpture particulièrement attirante".