Auguste Biaggi sculpteur

Jules Auguste Biaggi est né aux Eaux-Vives à Genèves le 10 novembre 1878.
Il s'éteint à Maurecourt (Yvelines) au 14 rue Leclerc en 1965.

Extrait de naissance de Auguste Biaggi - Archives d'Etat de Genève

Biographie

Le père d'Auguste Biaggi était maître mouleur en sculpture à Genève.

Son oncle (frère du père d'Auguste Biaggi) était également mouleur, à Paris. C'est ainsi qu'il est amené à rencontrer le sculpteur Jules Dalou (1838-1902).

Les deux hommes participent à la Commune de Paris en 1871, mouvement insurrectionnel d'ampleur contre le gouvernement  français. Du fait de son engagement, Jules Dalou est contraint de s'exiler à Londres. Dès l'amnistie accordée aux communards, le sculpteur revient à Paris. Dans les années 1880, il parvient à s'imposer comme l'un des grands sculpteurs de la IIIème République et bénéficie, à ce titre, de la commande publique. Son grand œuvre est le Triomphe de la République. Ce chef-d’œuvre qui trône aujourd'hui au centre de la place de la Nation, est le premier d’une longue série de monuments publics conçus par Dalou pour la capitale. Par ailleurs, une clientèle privée et aisée le sollicite pour réaliser bustes et autres oeuvres décoratives très appréciées.

Entre temps, à 20 ans (1898) Auguste Biaggi arrive à Paris. Il ambitionne de parfaire son apprentissage de la sculpture. Très probablement par l'intermédiaire de son oncle, le jeune sculpteur rejoint l'atelier de Jules Dalou dont il devient l'élève.

L'élève Biaggi est très proche de son maître. Il l'accompagne dans ses derniers instants.

Au décès de Jules Dalou, Auguste Biaggi participe à l'achèvement de ses œuvres posthumes. Citons, entre autres, le monument élevé à la mémoire de Gambetta (Bordeaux) ;  le haut-relief "La Fraternité" (Petit Palais) ; le monument élevé à la mémoire d'Auguste Kestner (Paris, Jardin du Luxembourg).

En 1902 (date du décès de Jules Dalou), Auguste Biaggi expose pour la première fois au Salon de la Société nationale des beaux-arts.

En 1914, comme tant d'autres jeunes hommes, Auguste Biaggi est mobilisé. Il occupe la fonction de "moniteur brancardier" (cf Médaille de guerre ).

Auguste Biaggi fut membre de la Société Nationale des Beaux-Arts pendant 65 ans ; il fit partie du bureau de ladite société pendant 17 ans en qualité de trésorier. En 1937, il reçoit le Grand Prix "PUVIS DE CHAVANNES", attribué par cette société à un artiste pour l'ensemble de son oeuvre (cf Lettre du 29 mai 1949 - Société Nationale des Beaux-Arts - Prix Puvis de Chavannes ). Depuis son admission, le sculpteur exposait chaque année en sa qualité de membre au Salon de cette société.

Cette même année, dans le cadre de l'Exposition internationale de Paris de 1937, Auguste Biaggi réalise pour le Pavillon de l'Afrique équatoriale un totem à trois faces d'une quinzaine de mètres de hauteur.

Son atelier se trouvait au 77 avenue Denfert-Rochereau, atelier qu'il occupa une quarantaine d'années.

Auguste Biaggi est l'auteur de monuments, statues, bustes, plaquettes et médaillons.

Certaines de ses oeuvres sont conservées aux Etats-Unis, en Suisse, en Italie et en Syrie.

Œuvres dans les collections publiques

États-Unis

• San Francisco, California Palace of the Legion of Honor : Hôpital auxiliaire 117, Lycée Janson de Sailly, vers 1920, plaquette en bronze.

France

• Binic (Côtes-d'Armor) : Monument aux Morts dont Auguste Biaggi a réalisé trois statues représentant les trois armes : le fantassin, le fusilier marin et l'aviateur (qui a disparu).
  
• Paris :

• • Jardin d'agronomie tropicale : Monument aux Soldats noirs morts pour la France
  • Lycée Janson-de-Sailly : Monument aux Morts.
  • musée du Quai Branly - Jacques-Chirac : Buste de René Caillié, terre cuite, 63 × 47 × 30 cm
  • Monument aux soldats noirs morts pour la France (jardin de Nogent-sur-Marne)
  • Bas-relief d'Alphonse de Lamartine (administration libanaise)
  • Bas-relief "Phénicien gravant l'alphabet" (administration syrienne)
  • Buste de René Caillé (gouvernement français)
  • Médaillon de George Clémenceau, des Maréchaux Foch et Joffre
  • Bustes d'Henri Farman, de Tristan Klingsor, de Marcel Aubert, de Viret de Pinchon, de Louis Massignon

Auguste Biaggi a participé à l'élaboration du livre écrite par Madame Henriette Caillaux, "Daloux, l'homme et l'oeuvre"

© Marianne Bourgeois

(Représentante des ayants droit de l'oeuvre de Jules Auguste Biaggi)